Déclaration commune des ministres des Affaires étrangères de 29 pays arabes et islamiques et des secrétaires généraux de la Ligue des États arabes, de l'Organisation de la Conférence islamique et du Conseil de coopération du Golfe.

Communiqué Conjoint

Déclaration commune des ministres des Affaires étrangères de 29 pays arabes et islamiques et des secrétaires généraux de la Ligue des États arabes, de l'Organisation de la Conférence islamique et du Conseil de coopération du Golfe.

Les ministres des Affaires étrangères de la République algérienne démocratique et populaire, du Royaume de Bahreïn, de la République populaire du Bangladesh, de la République du Tchad, de l'Union des Comores, de la République de Djibouti, de la République arabe d'Égypte, de la République de Gambie, de la République d'Indonésie, de la République d'Irak, du Royaume hachémite de Jordanie, de l'État du Koweït, la République libanaise, l'État libyen, la République islamique de Mauritanie, le Royaume du Maroc, le Sultanat d'Oman, la République islamique du Pakistan, l'État de Palestine, l'État du Qatar, le Royaume d'Arabie saoudite, la République du Sénégal, la République de Sierra Leone, la République fédérale de Somalie, la République du Soudan, la République arabe syrienne, la République de Turquie, les Émirats arabes unis, la République du Yémen et le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, le Secrétaire général de l'Organisation de coopération islamique et le Secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe condamnent avec la plus grande fermeté les déclarations faites par Benjamin Netanyahu, Premier ministre d'Israël (la puissance occupante), qui ont été diffusées par les médias israéliens au sujet du soi-disant « Grand Israël ». Ces déclarations constituent un grave mépris et une violation flagrante et dangereuse des règles du droit international et des fondements de relations internationales stables. Elles constituent également une menace directe pour la sécurité nationale arabe, la souveraineté des États et la paix et la sécurité régionales et internationales.

Ils soulignent que, bien que leurs États réaffirment leur respect de la légitimité internationale et de la Charte des Nations Unies, en particulier son article 2, paragraphe 4, qui interdit le recours à la force ou la menace de la force, ils adopteront toutes les politiques et mesures qui préservent la paix, d'une manière qui serve les intérêts de tous les États et de tous les peuples dans la réalisation de la sécurité, de la stabilité et du développement, loin des illusions de domination et de l'imposition de la puissance par la force.

Ils condamnent également avec vigueur l'approbation par le ministre extrémiste israélien Bezalel Smotrich du plan de colonisation dans la zone « E1 », ainsi que ses déclarations racistes radicales rejetant la création d'un État palestinien. Ils considèrent qu'il s'agit là d'une violation flagrante du droit international et d'une atteinte flagrante au droit inaliénable du peuple palestinien à créer son propre État indépendant et souverain sur la base des frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem occupée comme capitale. Ils soulignent qu'Israël n'a aucune souveraineté sur le territoire palestinien occupé.

Ils réaffirment leur rejet et leur condamnation absolus de ce plan de colonisation et de toutes les mesures illégales prises par Israël qui constituent une violation flagrante du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité, en particulier la résolution 2334, qui condamne toutes les activités de colonisation israéliennes visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut juridique du territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, capitale de l'État de Palestine. Ils réaffirment également l'avis consultatif de la Cour internationale de justice, qui a souligné l'illégalité de l'occupation du territoire palestinien par Israël et insisté sur la nécessité d'y mettre fin immédiatement, d'en éliminer les conséquences et d'octroyer des réparations pour les dommages causés.

Ils mettent en garde contre les graves dangers que représentent les intentions et les politiques israéliennes visant à annexer le territoire palestinien, et contre les dangers de la poursuite de la politique expansionniste de colonisation en Cisjordanie occupée menée par le gouvernement extrémiste israélien, notamment les tentatives visant les lieux saints islamiques et chrétiens, au premier rang desquels la mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif ; le terrorisme des colons ; les incursions quotidiennes dans les villes, villages et camps de réfugiés palestiniens ; la destruction systématique des camps de réfugiés palestiniens et le déplacement des civils palestiniens de leurs foyers. Ces actions alimentent directement les cycles de violence et de conflit et compromettent les perspectives d'une paix juste et globale dans la région. Ils mettent également en garde contre le recours à des illusions idéologiques et racistes, qui risquent d'alimenter le conflit de manière difficile à contrôler ou à prévoir, menaçant ainsi la sécurité et la stabilité régionales et internationales.
Dans un contexte similaire, ils réitèrent leur rejet et leur condamnation des crimes d'agression, de génocide et de nettoyage ethnique commis par Israël. Ils réaffirment la nécessité d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, ainsi que la garantie d'un accès humanitaire inconditionnel afin de mettre fin à la politique de famine systématique menée par Israël comme arme de génocide. Cela nécessite la levée immédiate du blocus meurtrier imposé par Israël sur la bande de Gaza, l'ouverture des points de passage entre Israël et Gaza, et la tenue d'Israël, en tant que puissance occupante, pleinement responsable des conséquences de ses crimes dans la bande de Gaza, y compris l'effondrement des systèmes de santé et d'aide humanitaire. Les ministres des Affaires étrangères réitèrent également leur rejet sans équivoque du déplacement du peuple palestinien sous quelque forme et sous quelque prétexte que ce soit, et appellent la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à son agression et se retire complètement de la bande de Gaza, afin de permettre la création de conditions propices à la mise en œuvre du plan arabo-islamique pour les efforts de relance rapide et la reconstruction de la bande de Gaza.

Ils réaffirment que la bande de Gaza fait partie intégrante du territoire palestinien occupé et soulignent la nécessité pour l'État de Palestine d'assumer ses responsabilités en matière de gouvernance dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, avec le soutien arabe et international, dans le cadre du programme politique de l'Organisation de libération de la Palestine, seul représentant légitime du peuple palestinien, et sous une autorité unique, un système juridique unique et une arme légitime unique.

À cet égard, ils appellent la communauté internationale, en particulier les membres permanents du Conseil de sécurité, notamment les États-Unis d'Amérique, à assumer leurs responsabilités juridiques et morales et à prendre des mesures immédiates pour contraindre Israël à mettre fin à son agression continue contre la bande de Gaza et à sa dangereuse escalade en Cisjordanie occupée, à mettre un terme aux déclarations illusoires et incitatives de ses responsables, et à fournir une protection internationale au peuple palestinien. Ils demandent en outre que le peuple palestinien puisse obtenir ses droits légitimes, au premier rang desquels le droit d'établir son État souverain indépendant sur son sol national, et que les auteurs des crimes et violations commis contre le peuple palestinien soient tenus pour responsables.

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Joint Statement by the Foreign Ministers of 29 Arab and Islamic Countries and the Secretary- Generals of the League of Arab States, the Organization of the Islamic Conference, and the Gulf Cooperation Council

The Foreign Ministers of the People's Democratic Republic of Algeria, the Kingdom of Bahrain, the People’s Republic of Bangladesh, the Republic of Chad, the Union of the Comoros, the Republic of Djibouti, the Arab Republic of Egypt, the Republic of The Gambia, the Republic of Indonesia, Republic of Iraq,  the Hashemite Kingdom of Jordan, the State of Kuwait, the Republic of Lebanon, the State of Libya, the Islamic Republic of Mauritania, the Kingdom of Morocco, the Sultanate of Oman, the Islamic Republic of Pakistan, the State of Palestine, the State of Qatar, the Kingdom of Saudi Arabia, the Republic of Senegal, the Republic of Sierra Leone, the Federal Republic of Somalia, the Republic of the Sudan, the Syrian Arab Republic, the Republic of Türkiye, the United Arab Emirates, the Republic of Yemen and the Secretary-General of the League of Arab States, the Secretary-General of the Organization of Islamic Cooperation, and the Secretary-General of the Gulf Cooperation Council condemn in the strongest terms the statements made by Benjamin Netanyahu, Prime Minister of Israel (the Occupying Power), which were circulated by Israeli media regarding the so-called “Greater Israel.” These statements represent a grave disregard for, and a blatant and dangerous violation of, the rules of international law and the foundations of stable international relations. They also constitute a direct threat to Arab national security, to the sovereignty of states, and to regional and international peace and security.

They stress that, while their states reaffirm their respect for international legitimacy and the Charter of the United Nations, particularly Article 2, paragraph 4, which prohibits the use of force or the threat thereof, they will adopt all policies and measures that preserve peace, in a manner that serves the interests of all states and peoples in achieving security, stability, and development, away from illusions of domination and the imposition of power by force.

They also strongly condemn the approval by the extremist Israeli Minister Bezalel Smotrich of the settlement plan in the “E1” area, along with his radical racist statements rejecting the establishment of a Palestinian state. They consider this to be a blatant violation of international law and a flagrant assault on the inalienable right of the Palestinian people to realize their independent, sovereign state on the lines of 4 June 1967, with Occupied Jerusalem as its capital. They stress that Israel has no sovereignty over the Occupied Palestinian Territory.

They reaffirm their absolute rejection and condemnation of this settlement plan and of all illegal Israeli measures that constitute a flagrant breach of international law and of Security Council resolutions, particularly Resolution 2334, which condemns all Israeli settlement activities aimed at altering the demographic composition, character, and legal status of the Occupied Palestinian Territory since 1967, including East Jerusalem, the capital of the State of Palestine. They also reaffirm the advisory opinion of the International Court of Justice, which emphasized the illegality of Israel’s occupation of Palestinian territory, and underscored the need to end it immediately, to remove its consequences, and to provide reparations for the damages caused.

They warn of the grave dangers of Israeli intentions and policies aimed at annexing Palestinian territory, and warn of the dangers of the continued expansionist settlement policy in the Occupied West Bank pursued by the extremist Israeli government, including attempts targeting Islamic and Christian Holy Sites, foremost among them Al-Aqsa Mosque/Al-Haram Al-Sharif; settler terrorism; daily incursions into Palestinian cities, towns, and refugee camps; the systematic destruction of Palestinian refugee camps and the displacement of Palestinian civilians from their homes. These actions directly fuel cycles of violence and conflict and undermine prospects for achieving just and comprehensive peace in the region. They also warn against reliance on ideological and racist delusions, which risk fueling the conflict in ways that are difficult to control or predict, thereby threatening both regional and international security and stability.

In a related context, they reiterate their rejection and condemnation of Israel’s crimes of aggression, genocide, and ethnic cleansing. They reaffirm the need for a ceasefire in the Gaza Strip, along with ensuring unconditional humanitarian access to end the policy of systematic starvation that Israel is pursing as a weapon of genocide. This requires the immediate lifting of Israel’s deadly blockade on the Strip, the opening of Israel’s crossings with Gaza, and holding Israel, as the Occupying Power, fully responsible for the consequences of its crimes in the Gaza Strip, including the collapse of the health and relief systems. The Foreign Ministers also reiterate their unequivocal rejection of the displacement of the Palestinian people in any form and under any pretext, and call on the international community to exert pressure on Israel to end its aggression and to fully withdraw from the Gaza Strip, in perpetration for enabling the creation of conditions conducive to the implementation of the Arab-Islamic plan for early recovery efforts and the reconstruction of the Gaza Strip.

They reaffirm that the Gaza Strip is an integral part of the Occupied Palestinian Territory, and emphasize the need for the State of Palestine to assume governance responsibilities in the Gaza Strip as in the West Bank, including East Jerusalem, with Arab and international support, and within the political program of the Palestine Liberation Organization, the sole legitimate representative of the Palestinian people, and under a single governing authority, a single legal system, and a single legitimate weapon.

In this regard, they call on the international community, especially the permanent members of the Security Council, particularly the United States of America, to shoulder their legal and moral responsibilities and to take immediate action to compel Israel to halt its ongoing aggression against the Gaza Strip and its dangerous escalation in the Occupied West Bank, to stop the illusory and inciting statements made by its officials, and to provide international protection to the Palestinian people. They further call for enabling the Palestinian people to obtain their legitimate rights, foremost among them the right to establish their independent sovereign state on their national soil, and for holding accountable those responsible for crimes and violations against the Palestinian people

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